La beauté est dans l’œil de celui qui regarde.
Un soir, ma petite fille, alors âgée de deux ans, s’est arrêtée devant la porte de la maison pour regarder le ciel. C’était une belle nuit d’été constellée d’étoiles. Elle est restée un moment immobile, la tête rejetée en arrière et, alors qu’elle parlait à peine, elle s’est tournée vers moi et m’a dit : « C’est beau ! » Cela m’a profondément ému. D’où vient qu’une enfant de deux ans, qui doit maîtriser à peine une cinquantaine de mots, sache déjà définir ce qui est beau ? D’où vient cette émotion esthétique pour quelque chose d’aussi éloigné de sa petite vie qu’un ciel étoilé ? C’est un des mystères de l’humanité. L’émotion esthétique, qui nous fait trouver de la beauté à quelque chose est une expérience individuelle – nous ne sommes pas forcément d’accord sur ce qui est beau et laid – , mais elle est commune à tous les humains.